vie locale lagnieu

vie locale lagnieu

Tout va forcément quelque part

Comment expliquer la surpopulation brutale des méduses ?

LEMONDE.FR | 26.08.11 | 20h43



 

 

La surpêche n'est qu'un hypothèse, mais elle pourrait favoriser la prolifération des méduses.

La surpêche n'est qu'un hypothèse, mais elle pourrait favoriser la prolifération des méduses.AFP/ATTILA KISBENEDEK

Animal tentaculaire et gélatineux aux filaments vénéneux et à la piqûre parfois mortelle, la méduse possède l'attirail complet du monstre marin. Mais aux yeux des biologistes, l'envahisseur des littoraux n'effraie pas assez les pouvoirs publics. C'est en tout cas l'avis de l'alliance européenne Océan 2012, rassemblant une centaine d'organisations de défense du milieu marin. Jeudi, l'ONG a dénoncé la surpêche comme facteur principal de la prolifération récente des méduses.

 

Dans son rapport, l'ONG note que "le prélèvement d'un trop grand nombre de poissons dans ces écosystèmes offre à ces méduses une niche écologique où elles peuvent prospérer". En surexploitant les stocks, les pêcheurs participent au dérèglement de la chaîne alimentaire et à l'extinction de certaines espèces, comme les thons, les tortues ou les poissons-lune, mangeurs de méduses.

Mais l'animal est aussi opportuniste. "Il s'agit surtout d'une compétition sur une ressource alimentaire, explique Robert Calcagno, directeur général de l'Institut océanographique de Monte-Carlo. A cause de la surpêche, tous les petits poissons, sardines, maquereaux, mulets, dorades, qui raffolent du zooplancton autant que les méduses, disparaissent et le festin revient aux méduses."

LA SURPÊCHE N'EST PAS LA SEULE RESPONSABLE

Le document d'Océan 2012 précise cependant que la surpêche n'est qu'une des causes plausibles du pullulement des méduses. Les changements climatiques, la modification des courants, la salinité, la température sont autant de facteurs significatifs. Dans la plupart de ces hypothèses, l'activité humaine est en cause.

Le ruissellement des eaux usées par exemple, transporte jusqu'à la mer des substances, issues de l'agriculture ou des déchets, susceptibles d'accroître, au bout de la chaîne alimentaire, la quantité de nourriture disponible pour les méduses. Dans un article du Monde daté du 17 septembre 2007, Jacqueline Goy, spécialiste française du phénomène, s'inquiète d'un autre type de rejets : "Les hormones contenues dans les pilules contraceptives ou les traitements de la ménopause, une fois rejetées par les urines, ne sont pas éliminées par les stations d'épuration. Elles se retrouvent dans la mer, avec les mêmes effets : blocage de la fécondation et féminisation des poissons. Les fermes d'aquaculture ont été les premières à constater une augmentation du nombre de femelles. Depuis, des observations ont montré que, malgré des moratoires draconiens, les stocks de certaines espèces de poissons ne se reconstituent pas."

Nul besoin d'être biologiste pour observer le phénomène. Depuis leurs serviettes de plage, les baigneurs ont de plus en plus fréquemment l'occasion de commenter ces surpopulations. Les proliférations de méduses n'apparaissent plus cycliques, comme dans le passé, mais se reproduisent de plus en plus souvent d'une année sur l'autre. "Les eaux de la mer Noire et de la Baltique sont d'ores et déjà devenues des soupes de méduses", dit Jacqueline Goy.

Ce fait n'échappe pas aux experts, qui manquent toutefois de données pour évaluer l'évolution du phénomène. Finalement, peu importe les causes, la "prolifération des méduses est un symptôme, un voyant rouge qui s'allume. On ne sait pas encore pourquoi, mais il a valeur d'un indicateur", conçoit Robert Calcagno.

Océan 2012 espère que la réforme prévue en 2012 de la politique commune de la pêche sera l'occasion de mettre un terme à la surpêche et d'instaurer une gestion juste et équitable des stocks de poissons. Et donc de juguler les proliférations de méduses sur les littoraux.

Anne-Laure Jean

 

Et aussi cette pollution

 

relatée sur le blog d'IGEPAC

 

 

http://www.igepac.com/article-step-pollution-des-huitres-et-autres-bivalves-de-la-baie-de-morsalines-82391494.html

 

 

 

L’Ifremer analyse l'eau de mer en baie de Morsalines et le 11 août 2011 la préfecture de la Manche décide de déclasser cette baie pour ses coquillages. De plus récentes analyses révèlent encore une pollution notable.

 

Un article de Ouest-France

 

Bivalves sous surveillance

 

« L'arrêté promulgué par le préfet le 11 août était clair. « Les coquillages issus de cette zone ne peuvent être mis sur le marché de la consommation humaine qu'après purification de 48 heures en centre agrée », stipulait l'arrêté qui est donc reconduit suite aux dernières analyses réalisées par Ifremer jeudi dernier et qui démontre une pollution persistante. « La bactérie Escheruchia. coli est toujours présente. La norme veut que son nombre soit inférieur à 1 000 par 5 000 litres d'eau et le dernier résultat annonce une présence de 1 200 E. coli. L'alerte de niveau 2 est donc maintenue. Cette bactérie peut être à l'origine de maux de ventre », explique une responsable d'Ifremer.

 

 

 

Sont en cause dans ces pollutions de la mer, que l'on empoisonne petit à petit, le fonctionnement de nos stations d'épuration. S'ajoute à cela l'épandage des boues des stations d'épuration et les composts des installations " dites bio" type OVADE. Le ruissellement entraîne toutes ces pollutions vers la mer. Toutes nos pollutions vont fatalement quelque part !!! ( NDR)




31/08/2011
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 8 autres membres