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Nos troupes engagées au Mali

Un nouveau bourbier en Françafrique ?

 

 

L’intervention de la France au Mali visant à la reconquête du septentrion malien actuellement sous la tutelle des groupes armés djihadistes, composés de quatre mouvements à l'heure actuelle.

  • AQMI, branche désormais connue d'Al Qaeda, qui évolue sous la direction de l'Algérien Abou Zeid.
  • Le MUJAO (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest), dirigé par un mauritanien
  • Ansar Eddin commandé par Iyad ag Ghali, un touareg Ifoghas, leader de la rébellion arme des années 90.
  • Boko Haram (littéralement « L'enseignement occidental est un péché ») fondé onze ans plus tôt au Nigéria

Le Nord Mali n’est pas le Djebel mais il ne faut pas omettre cependant que AQMI est sanctuarisé dans une zone qui comprend de nombreux reliefs, des grottes, de nombreux endroits où se cacher pour mener une résistance, c’est une région volcanique dont l’accès est très difficile. Cependant, le réel problème est qu’avant d’atteindre ces zones là, pour déployer une force militaire, il faut traverser les villes de Tombouctou, de Kidal et de Gao qui sont aux mains des jihadistes. Il faudra donc commencer par cela pour ensuite accéder ensuite aux poches de résistances les plus dures. Ces groupes n’ont probablement pas une puissance comparable avec celles des Talibans Afghans, mais il y a un véritable risque d’enlisement militaire dans cette région. Une intervention comme celle-ci implique presque toujours des bavures qui laissent des marques et peuvent provoquer l’activation de liens de solidarité politico-religieux. Il est donc très probable qu’un grand nombre d’éléments de la secte intégriste Boko Haram  rejoignent le Nord Mali mais aussi des jihadistes libyens et tunisiens ce qui pourrait provoquer une contamination du conflit à toute la sous-région. Il existe aussi la solidarité  ethnique qui pourrait pousser beaucoup de jeunes touaregs nigériens à rejoindre le combat car il existe dans la jeune génération un véritable désœuvrement alors que la génération précédente est aujourd’hui associée aux appareils d’Etat. N’oublions pas que le MNLA est fait de Touaregs mais ils sont également présent au sein d’Ansar Eddine.

 

Informations mises en ligne par A Bourgeot professeur et directeur de recherche émérite à l'EHESS, chercheur au CNRS, André Bourgeot est un spécialiste de l'Afrique.


Quelques extraits de l'interview du 21/12/2012 d'un responsable du MNLA au sujet d'une intervention militaire au nord Mali

 

 

"Quels sont, selon vous, les objectifs du Mali ?

 

Moussa Ag Assarid : L’armée malienne veut se venger des teints clairs, c’est-à-dire des Touaregs et des Arabes. Ces populations qui sont exclues et opprimées depuis plus de cinquante ans. Le Mali est tout simplement en train de faire la politique de la terre brulée.

Pendant plus de cinquante ans, Bamako n’a pas réussi à imposer son autorité sur ce territoire et veut aujourd’hui envoyer l’armée contre les populations blanches. Toutes les peaux claires sont une cible pour cette armée malienne et c’est en cela que cette guerre sera un génocide.

Mais nous sommes sur la terre de nos ancêtres, nous connaissons mieux le terrain que l’armée malienne et nous avons la bénédiction de la population.

Nous n’avons pas peur pour nous, nous sommes deux millions dans l’Azawad et notre armée est composée de plusieurs milliers de personnes multiethniques. Mais nous craignons pour les populations civiles. Ce sont nos familles, nos parents.

La lutte s’annonce longue et j'espère de tout mon cœur que la raison et le bon sens priment pour construire la paix entre tous et qu'une solution définitive soit trouvée pour que chacun vive dignement et librement...

 

Si la communauté internationale nous faisait confiance et nous déléguait la libération du Nord-Mali, cette solution lui coûterait beaucoup moins cher.

Il y aurait également moins de dommages collatéraux, de dégâts, de massacres et l’opération serait un succès."


http://www.jolpress.com/international-mali-touaregs-mnla-intervention-militaire-genocide-independance-azawad-article-815809.html

 

F.Hollande a choisi une autre option, celle relevant de la résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations unies. Souhaitons que cette option ne nous enlisera pas dans un nouveau bourbier.

Au plan diplomatique reste à faire le plus difficile : faire admettre aux autorités de transition maliennes que l’appui international à la reconquête de l’intégrité territoriale du Mali dépend de leur volonté et de leur capacité à trouver un accord politique avec les Touaregs maliens, accord qui passera probablement par l’acceptation d’une large autonomie de l’Azewad dans le cadre de la République malienne. Cette solution est la seule qui réduira pour nos soldats les pertes humaines.

Les armes récupérées après l'affaire Sarko-Libyenne vont se retourner contre les soldats qui les ont fournies ... Qui sème le vent récolte la tempête. (NDR)

 

 

Petit complément du 14/01/2012 après quelques recherches sur les motivations de la Françafrique

 

http://farafinamag.over-blog.com/article-5000-tonnes-d-uranium-bientot-exploitee-a-falea-kayes-49834186.html

 

 

Mercredi 5 mai 2010

L'uranium et la bauxite vont bientôt jouer les premiers rôles dans l'exploitation minière au Mali, aux cotés de l'or, selon un document publié par la Direction nationale des Mines et de la Géologie du Mali.

Ce document signale l'existence d'un grand potentiel d'uranium et de bauxite dans la commune rurale de Faléa (région de Kayes) située à l'ouest du Mali. La production annuelle d'uranium dans cette localité est estimée à 5 000 tonnes dans une vallée de 150 km2, près de la frontière du pays avec le Sénégal et la Guinée- Conakry.

Le bruit du canon a du mal à couvrir le bruit des transactions financières (NDR)



13/01/2013
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