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57 millions d'€ projet OVADE

ORGANOM décide de construire une usine de Méthanisation PROJET OVADE pour traiter nos ordures. Le coût annoncé est de 57 Millions d'€, la facture risque de fortement s'allourdir au vu des déboires des autres usines fonctionnant en France.

 

EXTRAIT du courrier envoyé à la Présidente d'ORGANOM où siègent les représentants de la Communauté de Communes de la Plaine de l'Ain.

 

Madame la présidente,

Vous avez choisi de traiter les déchets en construisant une unité de méthanisation de 90 000 t/an de déchets ménagers et 15 000 t/an de déchets verts pour un coût de construction de 57 Millions d’€.

Au vu du retour d’expérience des usines existantes,  cet  investissement très conséquent me semble plus  que risqué. A titre d’exemple trois usines importantes réalisées  en France  ont toutes nécessité des avenants financiers très lourds pour un fonctionnement non satisfaisant.

 

Pour ce qui concerne le fonctionnement de l’usine d’Amiens (la plus ancienne):

 

Après plusieurs changements de portage, l'usine d'Amiens appartient aujourd'hui au District du Grand Amiens et la partie méthanisation et compostage est exploitée par la société Valorga Picardie, filiale d'Idex. Elle s'est agrandie plusieurs fois et un quatrième digesteur de 3500 m3 a été ajouté en 1996. Elle traite aujourd'hui 86 000 t/an de déchets en provenance d'Amiens, du district d'Abbeville et du sud du département et sa capacité devrait prochainement passer à 100000 t/an. Le seul problème technique vraiment grave a conduit à l'abandon de l'incinération des refus de tri combustibles, les fours en place n'étant pas capables de résister au pouvoir calorifique élevé de ces refus. Il est vrai que les résultats économiques ne sont pas à la hauteur des espoirs initiaux : part plus importante que prévu mise en décharge, valorisation moins intéressante du biogaz, et surtout valorisation nulle du compost qui contient encore des résidus divers ayant échappé au tri, ce qui le rend impropre à une bonne commercialisation. La solution serait de trier les déchets à la source de façon à n'introduire dans l'usine que des matières fermentescibles (déchets de cuisines et de jardin). Sourcehttp://www.biogaz.atee.fr/news/fullstory.php/aid/24

 

Fonctionnement de l’usine de Montpellier (groupe Vinci)

 

Le préfet de l’Hérault menace de fermer l’usine de méthanisation de Montpellier

J. Lelong | 14/04/2010 | Publié dans : la gazette des communes

 

Le préfet de l’Hérault, Claude Baland, n’écarte pas la possibilité d’une fermeture temporaire de l’usine de méthanisation Amétyst, qui traite les déchets de l’agglomération de Montpellier, si les mauvaises odeurs qu’elle  dégage devaient persister au-delà de l’été. Inaugurée en juillet 2008, l’usine Amétyst, située dans le quartier Garosud à Montpellier, fonctionne en régime industriel depuis décembre 2008. D’une capacité de 200.000 tonnes/an, c’est la plus grosse unité de méthanisation réalisée à ce jour en France. Près de deux ans après sa mise en service, l’agglomération de Montpellier n’a toutefois pas encore officiellement réceptionné l’équipement en raison de dysfonctionnements persistants. Des séries de difficultés sont constatées : des émissions d’odeurs hors de l’usine et des performances insuffisantes en matière de production de compost.

Et aussi

Montpellier Un incendie se déclare sur un convoyeur de l’usine de méthanisation des déchets Ametyst  (source MIDI LIBRE  Édition du lundi 13 septembre 2010) depuis cette date l’usine fonctionne à 10% de sa capacité

 

Fonctionnement de  l’usine de méthanisation de Calais exploitée  par le même groupe (TIRU) qu’OVADE .

 

Or, là encore, l'usine de Calais n'est pas un bon exemple, puisque le gaz produit «  est brûlé à l'air libre », explique le directeur du site. La quantité produite est en effet trop limitée (compte tenu du faible tonnage de déchets traité) pour être transformée en électricité. La solution consisterait à remplacer le groupe électrogène (800 000 E), mais exploitant et syndicat se renvoient toujours la balle. Dernier point : l'usine produit 5 000 tonnes de compost (contre 11 000 prévues). Seules 2 000 tonnes de bonne qualité ont pu être vendues aux agriculteurs. Le reste n'intéresse personne car il y demeure encore trop de résidus plastiques.  Source la voix du nord.

 

J’ai lu avec intérêt les débats du syndicat Organom que vous présidez.  En complément j’ai aussi pris connaissance du rapport de la Chambre Régionale des Comptes. L’ensemble de ces lectures ne m’a pas convaincu du bien fondé de votre choix. J’attire en particulier votre attention sur le bilan énergétique catastrophique même si on considère l’usine comme remplissant correctement ses engagements, l’acheminement des déchets  par camions représente une consommation de combustible énormément plus lourde que la valorisation du méthane. Il faut aussi considérer au global  l’impact routier de ces transports (bruits, encombrements, accidents, dégradations du réseau).

Pour finir je constate, comme la Chambre Régionale des Comptes, un manque complet de cohérence entre les objectifs  de la taxe incitative (réduction louable des déchets par compostage) et la rentabilité d’OVADE qui exige une quantité minimale importante de déchets fermentescibles.

 

Il est encore temps de penser autrement  la gestion des déchets.  C'est-à-dire acquérir une vision globale du cycle en réduisant au maximum la production, les transports, les manutentions et l’élimination des déchets ultimes.

Promener 115 000 tonnes de déchets est un luxe que nous ne pouvons plus nous permettre ! Dépenser 57 millions d’€ sans l’assurance que cela fonctionnera  et  sera nettement moins cher que l’incinération me semble hasardeux ! Fabriquer du compost inutilisable est une gabegie ridicule digne du sapeur Camembert ! Mais où est donc passé le développement durable ?



03/01/2011
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