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Niches fiscales

 

Le plan de rigueur et les indéboulonnables niches fiscales...

http://raphael.didier.over-blog.fr/article-le-plan-de-rigueur-et-les-indeboulonnables-niches-fiscales-82911463.html

Le gouvernement français s'est fait violence pour imposer une taxe symbolique de 3 % pour les ménages déclarant plus de 500 000 euros de revenus annuels (qui rapportera, au mieux, 200 ou 300 millions par an, à mettre en regard du cadeau fiscal de 2 milliards d'euros fait aux plus riches avec la réforme de l'ISF, il y a quelques mois...),

 

la France dispose pourtant d'un levier important pour réduire son déficit si tel est l'unique objectif : il suffit de s'attaquer sérieusement aux 470 niches fiscales (permettant de réduire les impôts) et 68 niches sociales (servant à diminuer les cotisations sociales et la CSG) qui, selon les 6 000 pages du rapport de l'Inspection des finances, coûtent plus de 100 milliards d'euros par an aux finances publiques (précisément 66 milliards pour les premières et 38 milliards pour les secondes) ! Le pire dans les conclusions de ce rapport est qu'après avoir audité environ 70 % de ces niches, les hauts fonctionnaires ont conclu que 125 niches fiscales (soit 19 % d'entre-elles !) coûtaient 11,7 milliards à l'État tout en étant absolument inefficaces ! Et que dire des 47 % de niches fiscales qualifiées de "peu efficientes", mais qui coûtent tout de même la bagatelle de 28 milliards d'euros ?  

Pour ceux qui souhaitent se faire du mal (le masochisme économique étant très en vogue actuellement, tout comme le sadisme économique du reste...), vous pouvez cliquer sur l'infographie ci-dessous, réalisée par le Figaro suite au rapport que ses journalistes ont pu se procurer :

 

Certes, les parlementaires ont été destinataires de ce rapport. Mais comment pourront-ils manifester une quelconque velléité de changement - le mot réforme étant depuis galvaudé - lorsqu'on sait que le gouvernement s'oppose à toute modification qui pourrait entamer son crédit électoral pour 2012 ? Au reste, quel député prendrait aujourd'hui le risque de s'opposer à la ligne du gouvernement sachant que son siège sera remis en jeu l'année prochaine ? Il doit y en avoir, mais leur nombre doit certainement se mesurer en centésimale Hahnemanienne... Qui peut alors prétendre que l'économie n'est pas politique ?

 

Le blog économique de Raphaël DIDIER

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19/09/2011
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